lundi 28 mars 2011

Les premières réflexions sur les cantonales

Les résultats des cantonales ne peuvent pas être interpréter au niveau national. Si vous êtes convaincus de cela c'est que vous êtes membre du comité national de l'UMP. Les élections cantonales  2011doivent être interprétées surtout après les différents événements. Tout ne sera pas à reprendre pour 2012 ou pour la suite de la réflexion politique nécessaire au rebond de notre pays et de l'Europe mais il faut tenir compte de certains points.

Voilà ceux que j'ai retenu :

- Ce n'est pas parce que vous n'avez pas de programme que vous ne pouvez pas être au second tour. La lisibilité nationale du Front National a permis de voir des candidats inconnus et porteur d'aucune ambition pour le canton être au deuxième tour. Inversement les déboires récents de l'UMP, la cacophonie ambiante au PS ont desservis les candidats qui ont du redoubler d'efforts sur leur ancrage local pour s'en sortir (ou pas)

Il existe bien un lien entre le national et le local. Les électeurs prennent en compte les positionnements des uns et des autres et suivent ce qui trouvent résonance dans leur vie quotidienne.

- L'Union de la gauche ne s'est jamais porté aussi mal. Entre les multi-candidatures au premier tour et les affrontements du second tour on a vu tout et n'importe quoi. Les égos sont sur-dimensionnés et les personnes oublient quelque fois les valeurs qu'ils portent. Pour le mariage Front de Gauche/Verts cela ressemble quand même à du tout sauf le PS. Par contre le maintien d'un candidat PS face au Parti Communiste ce n'est pas la preuve d'une grande clairvoyance.

Il faudra refaire l'Union de la gauche pour les prochaines élections. Cette union ne peut pas se faire dans la compromission, ni dans l'humiliation. Les partis qui ne dépassent pas 4% vont devoir revoir leur prétention et ceux qui peuvent espérer plus de 15 % doivent apprendre à laisser de la place à leurs alliés.

- L'absence de place pour la discussion interne et pour le renouvellement dans les partis majoritaires posent la question de l'ambition à long terme. Une ambition à long terme c'est une ambition qui vous dépasse, que vous espérez voir vous survivre. Ce n'est pas le maintien de pratiques éculées dans un monde qui a bougé et changé.
- L'abstention est devenu le premier parti de France. Cette réalité vient en partie des éclairages précédents. Il faut de nouvelles formes de rencontres et de consensus. Mais ce n'est pas du consensus mou de candidats de gauche avec des idées de droite et inversement c'est du consensus dans les convictions et dans ce que l'on est prêt à défendre.

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