mardi 30 juin 2009

CHANGER OU MOURIR : Quel avenir pour la social-démocratie ?

Sur le blog http://sauvonsleurope.over-blog.fr Pul Nyup RASMUSSEN s'exprime sur les conséquences des résultats des Européennes de 2009. L'article est à découvrir sur : http://sauvonsleurope.over-blog.fr/article-33130942.html
Il tire les enseignements de ce résultat : en prenant des accents social-démocrate les hérauts du libéral économique se sont drapés dans une posture acceptable pour le public mais dont nous pouvons parier qu'ils ne suivront pas la ligne. L'heure n'est donc plus au consensus mou et il n'est plus temps d'attendre. Ici comme sur tous les chantiers que la gauche doit mener nous ne pouvons nous permettre de perdre 6 mois de plus.

" La social-démocratie doit se renouveler. Les valeurs sur lesquelles nous avons fondé nos combats et nos succès politiques depuis plus d'un siècle doivent rester notre inspiration. Mais nous devons repenser notre projet dans le monde d’aujourd’hui, en perpétuelle mutation. "

Les positions que je défends de plus en plus fermement sur ce blog sont reprises dans cette analyse : Les partis de gauche doivent mettre en place des fonctionnements lisibles, cohérents et compréhensibles. Les partenariats ou alliances qu'ils veulent mettre en œuvre doivent se faire sur ces seules bases. Les militants doivent être entendus et redevenir le relais entre la société civile et les représentants politiques : le terrain, la réalité, la cohérence

" Et la création de nouvelles richesses écologiquement durables, qui doivent être plus équitablement réparties, ne répond pas aux besoins des milliards de personnes qui vivent aujourd'hui dans la pauvreté. Nous devons trouver de nouvelles réponses à ce défi mondial, et nous devons les trouver rapidement.
Sinon comment peut-on prétendre continuer d'incarner le principal mouvement politique internationaliste ? "

Cette voie tracée par Pul Nyup RASMUSSEN doit devenir notre exigence sur le terrain et par rapport aux élus européens et nationaux. Les désignations de candidats doivent révéler une réelle implication dans la défense de notre idéal européen et ne plus permettre les apparitions opportunistes que nous avons connu

lundi 22 juin 2009

Premières impressions suite au discours de Versailles

Il faudra prendre le temps de réécouter et disséquer le discours de Nicolas Sarkozy à Versailles. Il faudra surtout juger les résultats de ces engagements pris devant la large représentation du peuple français.

Nicolas Sarkozy a choisi de frapper là où cela fait mal. Dans un précédent article je l'avais assimilé à un chef de bande de rue. Toujours prêt à provoquer la bagarre puisqu'il ne se déplace jamais sans sa bande. C'est bien ce comportement qui le caractérise le mieux. N'étant pas sûr de gagner un combat dans les règles il frappe vite et fort. Face à des adversaires affaiblis cela est redoutable.

Nicolas Sarkozy a tenté de distancer définitivement le Parti Socialiste en lui reprenant ses idées et ses méthodes. Tout ce qu'il avait lui même railler il l'applique. La dette laissée aux générations futures est sans commune mesure.

Nous n'avons plus le temps de tenir les différents débats sur la légitimité d'un tel ou d'un tel à gauche. Nous devons être efficaces, concrets et redoutables. Les élections régionales s'annoncent comme un combat des plus éprouvant que nous aurons à mener. Il faut accélérer l'entrainement pour ceux qui ont commencé comme Besoin de Gauche ou Désirs d'Avenir mais surtout il faut que les autres soit plus lisibles sur leurs positions.

A part de la sueur et des larmes je ne vois pas ce qui pourrait permettre d'être à la hauteur du défi qui nous est lancé.

samedi 20 juin 2009

La leçon n'est jamais apprise (4) Suite et fin

Quelles sont les attentes des militants depuis ces 10 dernières années ?

Je termine le bilan les Européennes sur ce dernier point car je crois que vous aurez largement de quoi le compléter, l'amender et le commenter. Combien de temps allons nous accepter de lire ce genre d'intervention à un Conseil National : "Ce n’est pas la première fois que l’on vit un moment difficile, mais je crois que celui-ci l’est particulièrement." Henri EMMANUELLI - Conseil National 7 juin 2009

Je ne veux pas fixer l'attention sur le Président du Conseil Général des Landes, député de la 3eme circonscription des Landes car ils sont nombreux à pouvoir illustrer cette position mais il a complété son intervention :
"Si on pouvait avoir, pour l’avenir, puisqu’il faut se renouveler, se refonder, des habitudes de travail un peu plus sérieux, cela me conviendrait assez bien, même si je ne suis pas forcément le plus studieux." Henri EMMANUELLI - Conseil National 7 juin 2009

Il y a 10 ans je découvrais le monde ouvrier, celui de l'usine, celui des Forges. De mon Périgord natal les usines s'étaient enfuies il y a bien longtemps et la petite usine locale textile ne portait pas les mêmes luttes. Je découvrais aussi les militants du Parti Socialiste et les dirigeants. Lionel JOSPIN était Premier ministre avec une coallition PS - PCF - Verts qui nous donnait l'impression que 2002 signerai le retour d'une Gauche Moderne. Laurent FABIUS a d'ailleurs fait une définition de cette Gauche Moderne, lui qui est le premier à avoir parlé de rénovation du Parti Socialiste, dont les plus prestigieux défenseurs sont guidés par un conservatisme qui interroge sur leur cohérence politique et que sera candidat à la candidature pour la présidentielle durant les 3 prochains rendez vous nationaux.

Après 2002 et l'autisme des dirigeants sur les remontées des sympathisants j'ai bien compris que la case suivante serait la prise de pouvoir de Nicolas Sarkozy et que les valeurs qu'il défend devraient être combattu de plus en plus fortement. J'ai donc fini par franchir le pas de l'engagement militant et je remercie la section de Cahors de son accueil. La première des choses que nous attendons depuis trop longtemps ce sont des élus qui acceptent la remise en cause de pratiques dépassées pour faire avancer le Parti, retrouver le sérieux d'un parti ayant la prétention de gouverner la France.

Car de plus en plus la méthode de gestion sarkozyste fait école dans nos rangs. Les réunions de travail avec les élus de gauche en général et du Parti Socialiste en particulier ne sont pas des exemples de partage de décision et de respect de la pluralité. La seconde chose que nous considérons incontournable c'est d'avoir des élus possédant une éthique personnelle au dessus du lot.

Cet autisme que j'évoquais précédemment est encore plus fort lorsque l'on cherche la faute chez les militants et les sympathisants. A ne plus les écouter, à vouloir courir après le maintien d'un Parti d'élus on finit par se planter. Il ne s'agit pas que de rendre des comptes aux militants, il s'agit aussi de prendre le temps d'être avec eux, il s'agit de convivialité, il s'agit de considération. On ne peut pas débarquer à la fin d'une réunion pour donner 3 consignes de votes et repartir. Sinon les gens ne se lèvent plus pour aller voter.

Cette leçon ne doit plus être répétée. Les élections régionales sont pour l'année prochaine, il faut donc que nous exigions dans toutes les sections que :

Les dysfonctionnement de cette campagne des Européennes 2009 ne soient pas reproduits : Clarté dans la désignation des candidats, clarté dans les alliances proposées, mise en place d'un Manifesto des Régionales.

Montrons que le Parti Socialiste est capable de se renouveler. L'émergence de nouvelles candidatures doit réellement être favorisées. nous devons assumer les exigences du mandat unique et nous devons être clairs sur les alliances que nous proposerons aux Verts, au PCF et au Parti de Gauche.

Répondez à nos exigences de militants. Ne venez pas nous raconter la même petite histoire pour nous expliquer que l'on ne peut pas faire autrement. Assumez de ne pas vouloir faire autrement et quittez la place. Par contre si vous restez, donnez nous l'occasion de nous retrouver autour de vous sans distinction de clubs, de motions ou de groupes.

vendredi 19 juin 2009

La leçon n'est jamais apprise (3)

Avons nous appris une chose nouvelle sur le Parti Socialiste durant cette expérience ?

La campagne des Européennes a été l'occasion de voir ce qu'Arnaud Montebourg, secrétaire national à la Rénovation a conservé de l'aventure NPS et Rénover Maintenant. Alors que la désignation des candidats s'annonçait prometteuse : Pas de cumul de mandats, soutien de nouvelles personnalités. La réalité a été plus triviale et le même secrétaire à la Rénovation s'est mis à utiliser les méthodes qu'il avait souvent dénoncé. Frédéric LAVAL propose une analyse des erreurs de campagne et si je considère pour ma part le Manifesto comme une avancée à poursuivre et améliorer je suis d'accord avec son analyse sur les listes.

Nous savions déjà que les responsables du Parti Socialiste nationaux et locaux n'avaient pas entendus nos demandes militantes d'unité, de travail et de responsabilité. Les choix et attitudes n'ont pas donné le signe fort attendu par les militants et par nos concitoyens. Les choix opérés au Conseil National sont symboliques mais c'est aussi au niveau local que des aménagements auraient dus être faits. Il es toujours surprenant de voir siéger des personnes qui n'ont défendu aucune contribution, aucune motion et qui pourtant se retrouve dans un Conseil Fédéral.

Les meetings qui ont encadré la campagne des Européennes ont été de qualité par la richesse des intervenants. Leur diffusion sur internet est une bonne chose. Le Parti est donc capable de vivre avec son temps. Nous aurions pu faire plus, car sur le terrain nous étions en attente d'actions et de contenu.

Le Parti Socialiste a donc fait du Parti Socialiste avec d'autres acteurs mais les mêmes méthodes. Une réalité assumée par Martine AUBRY dans son discours du Conseil National du 9 juin 2009 : "Ce sont nos pratiques internes, notre fonctionnement, qui sont en cause aujourd'hui comme hier déjà. Nous sommes tournés vers nous mêmes, arc-boutés sur nos décisions, nous avons perdu l'envie de travailler ensemble, et ce qui apparait nationalement est aussi là de la même manière sur le plan local"

lundi 15 juin 2009

La leçon n'est jamais apprise (2)

Quels sont les dysfonctionnements apparus durant la campagne des européennes qui seraient à ce point singuliers ?

La recherche d’un bouc émissaire est une pratique humaine qui trouve ses racines dans l’antiquité. Ce n’est pas la colère des Dieux que nous avons à apaiser, c’est notre propre aveu d’échec, de manque de ténacité et d’égarement que nous devons faire pour décider des suites à donner.

La volonté de nombreux rénovateurs au sein du Parti Socialiste a toujours été de faire avancer leurs idées par le débat en évitant les affrontements. Cette volonté voulait illustrer une rupture avec les pratiques malsaines et partisanes : convaincre par les idées plus que par les alliances tortueuses. Il faut reconnaître que cette voie n’a pas eue es résultats escomptés, elle a pourtant amené un contenu et une réflexion qui place la rénovation du Parti Socialiste au niveau de la volonté politique et non de l’impossibilité pratique. Cette rénovation est possible, elle est souhaitée par les militants et attendue par tous ceux qui vois dans le socialisme la possibilité d’un monde meilleur.

De ce point de vue la préparation des élections européennes n’a pas été différente de ce que nous connaissions jusqu’à maintenant. Les noms des responsables de ces décisions ont changé au bas de la page et dans les arrières cours. Les pratiques ont été conservées. Les informations ne passent pas aux militants il faut faire partie d’un groupe plus structuré pour avoir les bonnes informations au bon moment. Je ne reviens pas sur les conditions de désignation de nos listes, j’ai eu l’occasion de le faire et les militants ont eu l’occasion de constater le résultat.

Nous attendons aujourd’hui de la transparence et de la démocratie. J’encourage à maintenir des bons contacts avec tous les courants de pensée qui animent aujourd’hui la réflexion à gauche. C’est la condition même de la protection de notre idéal de citoyenneté et de laïcité : faire de la diversité une force, permettre l’échange. Nous devons donc rompre de façon définitive avec les actions contradictoires : nos candidats sont désignés par les militants ou ils sont désignés dans la cohérence des résultats des motions au congrès précédent.

Pour les désignations locales municipales, communauté de communes, cantonales, législatives et sénatoriales il paraît possible et souhaitable d’avoir des désignations associant les militants. Cela impose que les modalités d’accès à cette désignation soit équitables et permettent un débat réel devant les militants avant tout vote.

Pour les désignations régionales et européennes les désignations par liste doivent être élaborées de façon transparente. On ne fait pas voter à des militants un document sur lequel ils n’ont pas de prise car il est le fruit d’arrangements nationaux complexes. La question des alliances avec d’autres partis est aussi un des enjeux de ce type de scrutin. Il faut aussi que ces questions soient débattues par les militants.

La pseudo rénovation dans la constitution des listes européennes a montré que de ce point de vue rien n’avait changé. Les prochaines élections seront l’occasion de mesurer l’ambition et la réalité de l’engagement pris par la première secrétaire.

Voilà la démonstration que la rénovation attendue n'était en place pour les élections européennes. Il reste un point à soulever et à conserver : Le Manifesto. Il ne fait de doute pour personne qu'un document de ce type pour les Régionales donnerait une autre ambition et replacerait les enjeux dans une volonté de cohérence et non de balkanisation du Parti Socialiste.

Ouverture de site B2g

vendredi 12 juin 2009

La leçon n'est jamais apprise

Les résultats du Parti Socialiste aux Européennes n’ont pas étonné les militants. Suffiront ils à faire bouger les lignes du mode de gouvernance du Parti, la réponse nous sera livrée en janvier 2010.

La critique est une chose aisée et peut être constructive, dans le contexte actuel elle ne serait que stérile. L’analyse de la situation nous demande de prendre un peu de distance et de recul. Quels sont les dysfonctionnements apparus durant la campagne des européennes qui serait à ce point singuliers ? Avons nous appris une chose nouvelle sur le Parti Socialiste durant cette expérience ? Quelles sont les attentes des militants et des sympathisants depuis ces 10 dernières années ?

Le travail d’analyse des résultats dans les sections doit se conduire au travers de ces trois questions. Les militants doivent pouvoir débattre de ces questions et les responsables locaux doivent permettre ce débat. Il sera présenté ici des réflexions sur ces trois questions que vous pourrez reprendre dans les réunions que se doivent d’organiser rapidement les secrétaires de section. Priver les militants de parole dans un contexte aussi fort revient à considérer que les changements ne concernent que la direction et pas le local. Cette position serait non seulement stupide, elle serait la preuve que la mesure de l’enjeu n’est pas pris. Avant la fin juin, il serait incompréhensible que toutes les sections n’est pas eu ce débat.

lundi 8 juin 2009

Relever le défi

Le temps n'est plus aux commentaires et aux stratégies d'un autre siècle. Il est temps de proposer des chantiers concrets et rassembleurs :

En cliquant sur la bannière rejoignez l'appel à un chantier ambitieux et militant sur l'emploi avec une nouvelle méthode :


jeudi 4 juin 2009

Les lendemains de vérité

Tout ce que vous avez voulu savoir sur les sondages ! Lundi François Bayrou nous dira tout sur la vérité de ces forces obscures qui nous entourent. Je l'ai écouté ce matin à France Inter et je ne suis pas plus avancé : Quel est le projet du Modem ? Quelles modalités de travail de ce grand gouvernement du ni droite, ni gauche ? Le grand patron de la droi-che et de la gau-te est arrivé au bout de l'illusion.

Mais comme je suis socialiste est militant, ce commentaire n'est pas une moquerie. Lundi sera l'heure des bilans. La campagne du Parti Socialiste a été bien menée dans les conditions actuelles du Parti. Je n'ai pas pu organisé les actions locales que je souhaitais mettre pour des questions de priorités professionnelles, mais la porte reste ouverte et la réunion se fera. C'est tout un projet que nous avons à reconstruire. Alors quelque soit les résultats ne minimisons pas le travail en cas de victoire et ne cherchons pas de bouc-émissaires en cas de résultats insuffisants.

Les questions devront être posées autour de l'abstention, des résultats des autres listes pour préparer l'avenir. Ceux qui sauront restés dignes et objectifs devront être entendus.

L'enjeu européen est important, dimanche il faut voter ! Ne laissez personne décider pour vous !