vendredi 28 décembre 2007

L'éternel recommencement

Hier soir, alors que je me remettais de mes écarts gargantuesques de Noël, j'ai repris contact avec le monde. Une seule information tournait en boucle : Ils ont tué Benazir Butto. Je reste devant mon poste à essayer de remettre de l'ordre dans mes idées. J'ai quitté un monde où Ingrid Bettencourt était encore en vie, son attachée allait être libérée, comme un espoir que ce monde va mieux.

L'homme possède le meilleur en lui même et le pire. Pour cette fin d'année nous aurons droit au pire. L'assassinant de Benazir Butto et les divers meurtres et attentats de cette fin d'année me rappelle une autre fin, celle du siècle passé. A l'époque un certain commandant Massoud mourrait...

J'ai souvent appelé à l'éthique de nos hommes politiques. La France, l'Europe a un devoir qui ne sera jamais fini. La république n'est jamais à l'abri, la démocratie n'est jamais acquise. L'obscurantisme est toujours dans l'ombre à attendre le moindre de nos relâchements. C'est aux citoyens de garder leur bien le plus précieux : la liberté. C'est aux militants d'être vigilants que les mêmes erreurs ne puissent être reproduites au sein de leurs rangs et par leurs représentants.

dimanche 23 décembre 2007

Bonnes résolutions

A quelques heures de Noël et quelques jours avant de passer en 2008, nous sommes tous en train de souhaiter le meilleur pour notre famille et nos amis. La plupart de ces souhaits disparaitront sous les fourchettes de dinde et de petits gateaux.

Une chanson n'a jamais changé la face du monde, mais le poète a toujours raison. J'arrete ici mes leçons de morale bienpensante et je vous laisse lire :


Plus rien
(Les Cowboys Fringants)

Paroles et Musique: Jean-François Pauzé 2004 "La grand-messe"
© La Tribu


Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maint'nant le dernier humain de la Terre

On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant
Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père
Et qu'il tombait encore de la neige en hiver

En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux

Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...

Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maint'nant le dernier humain de la Terre

Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l'on appelait argent
Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants

Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leur fins
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la Terre
Pollué l'air ambiant et tari les rivières

Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont averti qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes là ne parlaient qu'en termes de profits

C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les innondations ont frappé les grandes villes

Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande séch'resse
Partout sur les visages on lisait la détresse

Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d'atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y air plus rien...
Plus rien...
Plus rien...

Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Au fond l'intelligence qu'on nous avait donnée
N'aura été qu'un beau cadeau empoisonné

Car il ne reste que quelques minutes à la vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher, j'ai peine à respirer
Adieu l'humanité... Adieu l'humanité...

Adishat, Kainto