jeudi 26 septembre 2019

Une question de posture ?


La question actuelle de la posture des élus transcende l’ensemble de la société et le mouvement des gilets jaunes  nous amène à nous poser la question légitime du rôle de chacun.

L'élu municipal se trouve en grande proximité des différentes réalités perçues par ses concitoyens, régulièrement confronté à des injonctions paradoxales : chacun a le sentiment d’être plus légitime que le voisin et détenteur d’une part de vérité plus forte que le voisin.

C’est au niveau municipal que la maxime : penser global, agir local est la plus pertinente. Sur ces questions là, je voudrais oser porter l’ensemble des débats actuels sur quelques questions :
  • Quelle est la position de votre élu municipal sur l'emploi du territoire ?
  • Quelle est la position de votre élu sur les enjeux écologiques,  pas de façon générale mais à la fois dans une pensée globale au niveau planétaire et très concrètement dans une pensée locale au niveau du territoire ?
  • Quelle est la position de votre élu sur l’ensemble des relations internationales actuelles dans sa démarche internationale et très concrètement du point de vue local ?

Cette posture exigeante, inconsciemment souhaitée par l’ensemble des administrés, sommes-nous capables de tenir le débat correspondant ?
Sommes-nous réellement prêts à nous poser des questions qui nous dépassent et à revenir dans notre quotidien pour savoir quelle est la première marche que nous allons franchir ensemble ?

La solidité d'une chaine n'excède pas celle de son maillon le plus faible. 
Sommes-nous aujourd’hui dans une volonté réelle d’accompagner ce plus faible  ? Sommes-nous dans une volonté de supprimer et d’éradiquer ce que c’est l’enjeu de la relation aux nationalismes, aux régionalismes et à toutes les visions excessives et intégristes qui considèrent qu’elles détiennent la vérité.

Est que les autres n'ont de choix que de se soumettre dans ce sens ?
Les affrontements potentiels de notre société se retrouveront localement et le rôle de nos élus municipaux devient bien celui de l’animateur du vivre ensemble, qui n’est pas responsable de tout mais qui peut et qui doit, à mon sens, régulièrement mettre le plus possible d’acteurs autour de la table.
 

samedi 10 août 2019

Histoire d'une déroute annoncée

Les grandes manœuvres pour les municipales viennent de commencer.
Enfin la partie visible des grandes manœuvres. Premières actions, premiers courriers. La date de l'échéance 2020 n'étant pas encore définie, il est normal de voir des oppositions prendre place et des candidats sortants débuter les inaugurations et bilans de leurs réalisations.

En septembre 2019, la grande partie des acteurs sera connue et pour les vœux 2020, nous aurons les validations des uns et des autres.

Débuter en 2018 pour une démarche participative est une stratégie normale et sensée. Le participatif, le vrai, prend du temps, mais il ancre dans le réel les démarches. Si vous voulez faire du vernis participatif alors donnez rendez-vous sur des parkings et des places à des heures définies et limitées est bien suffisant pour 2019.

L'attente des personnes est grande comme le montre les analyses et débats actuels. Prendre le temps d'échanger, d'écouter pour ensuite analyser et proposer est une démarche qui semble tomber sous le sens. Convaincre et faire adhérer le plus grand nombre en créant des dynamiques locales créatrices, quel beau projet.

Mais nous n'avons pas cela. Nous allons avoir des explications pour comprendre notre quotidien de la bonne façon. Nous sommes naturellement idiots, il faut plus de pédagogie. Il faut nous éduquer à penser correctement. Les alliances contre nature vont être la règle sur le prétexte d'un pseudo barrage aux idées nauséabondes de l'extrême droite.

Le résultat m'inquiète de plus en plus. A force de faire de la place à l'exclusion et à la haine, nous nous construisons des villes de peur. Vivre ensemble est un effort permanent, une négociation permanente. Quand des alliances sont impossibles sur la base des égos et pas des idées cela ne laisse rien de bon à venir.