vendredi 30 octobre 2009

Reims, un an déjà...

Le Congrès de Reims doit être analysé pour en tirer tous les enseignements de façon à ne pas se retrouver en 2011, donc demain, dans une répétition générale de ce qui n'a pas été le désastre annoncé mais qui ne peut objectivement être qualifié de réussite. Doit on laisser seulement la presse faire ce travail ?
« Pas de majorité. Pas de leader. Pas d'orientation politique. Voilà le désespérant bilan du congrès socialiste qui s'est déroulé ce week-end à Reims. » Le Point - 16 novembre 2008
« Le congrès de Reims n'a pas permis de dénouer la crise qui secoue un PS "hésitant sur son projet, son utilité, son identité, sa stratégie", comme le disait Benoît Hamon dans son discours ce dimanche matin. » 20 minutes – 16 novembre 2008

« Même les cadres du parti ont reconnu que la carte postale que les socialistes ont envoyée aux Français depuis Reims est désolante. « J'ai honte pour le Parti Socialiste », a déclaré devant des militants François Hollande, le premier secrétaire sortant. » 17 novembre 2008 – RMC Info
La préparation d'un congrès commence par l'écriture des contributions. Le congrès a eu lieu en novembre 2008, un an après nous devons en tirer les enseignements, sans accusations mais sans concessions. Au mois de mai 2008, les élections municipales terminées, j'ai naïvement et sincèrement posé la question des modalités de préparation d'un congrès, enthousiasmé par l'idée de nombreuses heures à pouvoir confronter des idées, pousser des raisonnements le plus loin possible et imaginer les impacts de telle ou telle orientation. La réponse fut froide et sans appel : On ne parle pas du congrès aussi tôt dans les sections, il faut éviter tous les sujets de discorde après nos différentes victoires.
L'été n'est pas la période propice aux grands échanges. La vie politique et sociale se met entre parenthèse. Du 15 juillet au 15 aout les pensées se tournent vers les réservations, la mer ou la montagne selon les goûts. Bien sûr cela est possible lorsque vous en avez les moyens mais avec le cumul des mandats, les moyens ne sont pas des problèmes. On fait bien quelques apéros pour refaire le monde mais l'action se sera pour la rentrée. Enfin pour les militants qui croient encore à une démarche démocratique et participative au sein du Parti. Parce que d'autres étages de la fusée sont en pleine action. Dormez camarades, nous pensons pour vous.
Les contributions arrivent enfin. Enfin, elles arrivent surtout pour ceux qui ont déjà un engagement dans tel ou tel club (on ne dit plus courants, donc je me permet le terme club) et qui ont internet. Les autres attendront. Mais les débats dépendent de bien des choses, de la vitalité de la section, de son indépendance, de l'implication de ses militants et des intérêts locaux de quelques uns. On peut même entendre des camarades se féliciter de ne pas avoir d'opinions sur aucune motion. Il faut dire qu'en politique politicienne l'opinion et les convictions sont des choses aléatoires. Pour les militants qui veulent encore croire dans la politique cela a du sens.
Quelle analyse faire de cette partie du fonctionnement de notre Parti ?
La première c'est que des idées aussi complètes et constructives soient elles ne suffisent pas à faire des actions. Les contributions n'ont de sens que dans le partage et dans le débat. Plus les délais de présentation des documents seront limités plus nous serons dans la personnalisation. On ne prévoit pas d'envoi de contributions au mois de juillet pour des motions en septembre, sauf à considérer que tout cela n'est pas une affaire de militants.
La seconde est une proposition : Tous les militants doivent avoir les moyens de contribuer à la réalisation d'une contribution sans dépendre des informations transmises ou non dans la section. Les échéances et les modalités de fonctionnement du congrès de sa phase préparatoire à sa phase finale doivent être connues par tous et faire un peu plus qu'une demi-page dans le bulletin d'information. Avec des coordonnées de personnes contributeurs pour que tous puissent contacter et participer à l'élaboration d'une contribution s'il souhaite le faire.
On reproche aux jeunes militants leur manque d'implication mais comment peut on s'impliquer lorsque tout est déjà ficeler au départ ?



samedi 10 octobre 2009

C quand qu'on va où ?

" Tu ne tiendras pas plus de 6 mois !" C'est sur ces mots d'une camarade ironique mais si proche de la vérité que j'ai quitté le plateau de Lannemezan en me disant que j'allais prendre un peu de distance avec tout cela. Ce blog n'a pas volonté de préparer une candidature mais porte l'idée de partager une réflexion. Une idée si modeste qu'elle en devient ambitieuse. Avec cette nouvelle vie professionnelle, la fin de mon premier mandat électoral, je me voyais retrouver ma liberté, suivre les traces de Candide en préparant mon jardin.

La difficulté à obtenir une ligne internet opérationnelle à la maison justifiait mon silence. Les vidéos que je vous ai laissées montrent que j'ai gardé comme vous un œil sur l'actualité. J'ai ragé, tempêté, je me suis inquiété pour toutes ses personnes touchées par l'injustice du climat, de leur régime politique, de la gestion inhumaine de leur entreprise. Mais je ne trouvais pas le temps d'écrire, je n'avais plus l'envie, à d'autres d'aller au combat.

Ceux qui ont bougé ce sont les membres de cette droite intolérante et implacables, de ce libéralisme borné, qui poursuivent leur course folle et nous mènent dans le mur. Ceux qui ont bougé ce sont les membres de ces collectifs et des ces associations qui essayent de défendre une certaine idée de la France et de l'engagement pour les autres. Mais ceux que je voulais voir bouger sont en train de préparer leur petite place sur une liste départementale maintenant que l'on sait qui est tête de liste. Les partisans de l'immobilisme sont de nouveau à l'action.

Alors non je ne resterais pas 6 mois dans le silence mais c'est la colère d'un militant qui transpirera beaucoup des futures notes de ce blog. C'est l'espoir que la dénonciation des dérives et la proposition seront toujours plus utile que la résignation. C'est une exigence d'action et de comportement que doit porter nos réflexions.

Je vous le dis et je vous demande de poser cette question à chaque membre d'un parti de gauche qui exerce un mandat électoral ou interne : "C quand qu'on va où ?" Parce que nous n'attendrons pas 6 mois de plus !!!

dimanche 4 octobre 2009

Retour sur les élections allemandes


Retour sur les élections en Allemagne et au Portugal
envoyé par lepartidegauche. - L'actualité du moment en vidéo.

Lors de ma rencontre lannemezanaise avec Jean Luc celui-ci m'a encouragé à débattre, contredire en un mot : osez l'ouvrir.

Je partage beaucoup de points de cette analyse et la publication de cette vidéo n'est que la poursuite de mon envie de partage entre personnes de gauche.