samedi 31 janvier 2009

Méditation sur le statut d'otage

Connaissez vous les sarkomunicators ?

Issue de la catégorie des ambitieux on les reconnaît à leur capacité développée du léchage de bottes (le genre de bottes à talonnettes qu’aime porter un petit de plus en plus connu.) Les sarkomunicators sont partout, à la télé, à la radio et dans les journaux. Lefebvre de lance reste leur porte parole qui joue habilement avec les mots, des mots qui petit à petit sont repris par les sarkomédias et qui mine de rien s’imprègnent dans nos têtes.

A l’heure des grèves et du service minimum une expression sarkomunicative très utilisée me titille : la fameuse ‘’prise en otage ‘’ du Français qui veut travailler plus pour gagner plus et ce malgré la grève du gauchiste fainéant ou du dangereux syndicaliste bloqueur. Pour les grands JT, le journalisme se résume à des micros trottoirs et on se rend bien compte que la prise en otage est entrée dans le langage courant. Quant un train ne part pas on est pris en otage par le fonctionnaire de la SNCF qui n’a que le syndicalisme pour s’occuper, quant on ne peut pas se débarrasser des marmots à l’école on est pris en otage par ces gauchos d’instits qui n’ont pas conscience que les parents travaillent, et quant on reçoit son courrier avec deux jours de retard on est pris en otage par ce salop jaunâtre qui déjà en temps normal ne fait pas grand-chose sur son vélo !Alors malgré le fameux service minimum qui grèves après grèves prouve son efficacité, les français sont pris en otage !

Mais voici ce que disent les sages de l’académie française sur l’otage :

« Personne qu'une armée qu'un parti se fait livrer ou, au contraire, livre en garantie. Il se dit encore de Personnes que l'on arrête et que l'on détient, comme une sorte de gage, pour obtenir ou pour arracher ce que l'on exige. »

Les sarkomunicators tenteraient ils de faire passer le gréviste pour un FARC ? Les sarkomunicators manipuleraient ils les mots pour mieux manipuler l’opinion?

Si vous lisez ce blog vous n’êtes pas sans ignorer que le combat des idées passe par les mots et que ces mots ne sont jamais choisis au hasard. Nous ne devons pas laisser la droite sarkomuniquer à sa guise, tant au niveau local que national il est de notre devoir de ne pas laisser passer les écarts de langages qui peuvent paraître anodins mais qui, pourtant, ont une signification très profonde.

Pierre O

mardi 20 janvier 2009

Vous sentez ?

La leçon est une fois de plus venue de la rue. Les lycéens ont fait reculé super-Darcos qui avait pourtant placé un manche à balai au bon endroit pour tenir droit dans ses bottes. Mais les jeunes sont ainsi fait qu'ils ne respectent pas les règles du jeu : ils sont politiquement incorrects. Vous pouvez penser que cela leur passera, vous pouvez penser que c'est l'âge. Pour beaucoup cela leur passera en effet, ils rentreront dans le rang, si bien sûr vous leur laissez une place dans ce rang que vous voulez qu'ils intégrent.

Pourtant je crois qu'il faut arrêter de considérer que leur perception du monde est futile ou immature. Elle est ce que nous leur en avons montré et ce que nous leur en avons raconté. Le XXIème siècle doit être le siècle du débat pour ne pas devenir celui d'un néo-obscurantisme moderne. Il est temps de prendre de nouveau la parole.
Je garde en tête cette intervention lors de la campagne des législatives :
  • « Vous devez le dire que Sarkozy est méchant, vous devez dire qu'il est dangereux »
La réponse fut posée mais décalée :
  • « Je ne sais pas si on peut dire que Nicolas Sarkozy est méchant, on peut constater... »
Résultat : la personne qui avait posée cette question est sortie. On venait de lui faire une leçon sur le politiquement correct et la façon de bien poser les questions. Devant les journalistes et des gens prompts à utiliser toute dérive langagière il est désormais nécessaire de se contrôler, de ne pas se laisser aller.

Mais ce jeune homme qui n'était pas dans le cadre, il était dans la vie. Nous avons tellement pris l'habitude de nous retrouver entre nous que nous avons tendance à oublier le quotidien, la réalité. Et je dépasse le cadre du Parti Socialiste ou de la Gauche, les meetings sont en effet des jeux bien réglés ou supporters et opposants jouent leur rôle de façon convenue et apprêtée.

Je tiens à féliciter ce jeune homme de sa clairvoyance et à lui présenter mes excuses pour ne pas être venu à son soutien. Nous devrions tous lui présenter nos excuses pour ne pas avoir compris que derrière sa maladresse orale et son style direct il dénonçait déjà la brutalité d'un régime qui allait se mettre en place et que nous constatons aujourd'hui. Il avait finalement le sens politique qui a manqué à tous ceux qui ont haussé les épaules et qui ont depuis oublié cette intervention.

Nous avons le devoir d'ouvrir les portes à ceux qui sont dans cette réalité trouble et complexe de la vie. Nous avons le devoir de l'éthique et du partage. Il ne faut plus nous en excuser ou l'utiliser comme paravent à nos inconséquences, il faut porter haut cette ambition. Il ne faut pas attendre d'autres la prise en compte de cette réalité qu'ils ont oublié. Les rêves ne sont pas les mêmes selon votre réalité sociale. La classe ouvrière est menacée d'extinction pour cause de modernisation et de globalisation. Les cadres moyens sont devenus la nouvelle population corvéables et exploitables pendant que les personnes privées d'emploi sont accusés de paresse et de profiter du système.

La rhétorique du gouvernement actuel nous ferait penser que c'est la gauche qui est responsable de tous nos maux, les congés payés, les 35 heures, la sécurité sociale autant de projets de solidarité qui gâchent l'existence des libéraux de tout poil qui veulent bien taper dans la caisse pour les errances des banquiers mais pas pour les sans logis. Mais depuis le temps qu'ils sont au pouvoir, depuis le temps qu'ils travaillent à la destruction du modèle social français pourquoi sont ils encore à chercher d'accuser la gauche ?Par respect de leurs adversaires ou par incompétence ? Les français sont à l'image de ce jeune homme : ils ne savent peut être pas l'expliquer de façon politiquement correct mais ils savent que ce régime les privent de liberté pour apporter de la sécurité à ceux qui en ont déjà trop.


samedi 17 janvier 2009

Soutenir le Roquefort, soutenir nos produits de qualité

Le premier cadeau des États Unis cette année ?

450 000 kg de Roquefort surtaxés ! Ils nous ont refilé tellement de choses exceptionnelles en matière gustatives : le pop-corn OGM, le Coca-Cola à 0% de tout ( je croyais que c'était de l'eau en lisant l'étiquette des nutriments), le vin au goût insipide mais nous résistons sur le bœuf aux hormones. Nous sommes vraiment des mauvais partenaires.

En pleine Crise ovine, c'est un coup supplémentaire à la filière qui est donné. La viande nous arrivait déjà au tiers du prix de Nouvelle Zélande, via la Grande Bretagne. Mais derrière ces positions c'est une orientation bien spécifique de l'agriculture qui est en jeu. Notre exeption culturelle agricole n'est pas gagné. Les appellations sous signe de qualité correspondent à des cahiers des charges de plus en plus précis. Certains sont surement à améliorer mais ils existent. Nous avons un rôle à jouer en tant que consommateur dans le choix de nos achats.

En période de crise nous sommes tous tentés de nous rabattre sur des produits de 2ème ou 3ème catégorie et tout le monde ne peut pas consommer des produits issus de l'agriculture biologique, du commerce équitable et sous signe de qualité. Mais comme dans le cas des économies d'energie tout le monde se doit de réfléchir à sa façon d'acheter et doit assumer la part de responsabilité dans la conséquence de son achat.

Notre force ne réside pas dans la quantité que nous achetons chacun mais dans le nombre de consommateurs que nous représentons.

Ce premier test de l'administration Obama n'est que le début d'une longue série. Alors Yes we can ! Battons nous pour des produits sains et ancrés dans une histoire et un terroir.



Le Protectionnisme par Socialiste 65 : http://socialistedegauche65.over-blog.com/article-26850938.html

Une recette d'agneau originale sur Marmiton : Crumble d'Agneau à l'origan et la Feta

Une recette au Roquefort pour accompagner : Steack au Roquefort

Suivre l'évolution de la Fièvre Catarrhale Ovine : FCO Info

vendredi 16 janvier 2009

Débat Public à Gourdon (46)

Comprendre la crise financière
Agir pour changer le système

C'est sous cet intitulé que :
Michel DAUBA, pour le Parti Communiste
Gérard FILOCHE, pour le Parti Socialiste
vous invitent à un débat public :

Vendredi 23 Janvier 2009 à 20H00
Salle des Pargueminiers (sous le cinéma)
à GOURDON (46)

lundi 12 janvier 2009

L'innovation au service du Progrès social

L'innovation en politique consisterait à fournir une ou des actions concrètes qui amélioreraient de façon objective les échanges et les débats pour permettre à chaque citoyen de construire sa réflexion et devenir acteur de ses choix.

De ce point de vue, l'organisation de Désirs d'Avenir et sa plateforme de réflexion est un bel exemple de cette capacité d'innovation. Les forums, les interventions, les synthèses ont permis et continuent de permettre la production d'un corpus idéologique. La question n'est pas de juger la pertinence de ce corpus mais de saluer son existence.

La modification de l'utilisation des blogs montrent aussi une évolution de l'application. Il ne s'agit plus de présenter une fois par mois, ou à chaque échéance électorale une pseudo-façade moderne, il faut désormais alimenter de façon régulière les contenus. Les résultats sont inégaux selon la qualité de la réflexion, le nombre de personnes impliquées mais il faut reconnaitre que le débat est souvent de meilleur qualité sur les blogs que dans nos réunions institutionnelles.

La nouvelle innovation que nous avons à mettre en place tient dans l'aller-retour entre les travaux de ces différentes expériences numériques et les citoyens réels. C'est le maintien du débat contradictoire qui permet d'avancer dans nos réflexions. Un débat entre des idées différentes mais aussi entre le virtuel et le réel.

C'est bien d'innovation qu'il s'agit, de l'adaptation constante d'une réflexion et d'une action au monde qui nous entoure. Dans ce sens les mouvements associatifs, les rencontres, le travail de terrain ont toutes leur légitimité à la condition de ne pas les opposer à d'autres modes de rencontres et d'échanges. Cette réalité est complètement intégrée par la génération internet qui ne demande qu'à s'impliquer et à proposer.

mercredi 7 janvier 2009

Message de Pierre Forgues sur le Travail du dimanche

Madame, Monsieur,

Vous m'avez fait part de votre opposition au travail du dimanche et je vous en remercie.

Tout comme vous, j'estime que « le repos dominical, au-delà du temps de repos, juste et nécessaire, est un élément fondamental de la vie familiale, sportive, culturelle, associative, spirituelle. Il permet également de préserver les marchés traditionnels et le commerce de proximité qui seront écrasés par l'ouverture des grandes surfaces le dimanche ».

La proposition de loi du député UMP Richard Mallié, qui a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy et du gouvernement, et qui autorise le travail du dimanche dans certaines zones commerciales et sous certaines conditions, devait être examinée par l'Assemblée nationale en décembre. Le texte était loin de faire l’unanimité même au sein de la majorité et après un débat houleux de seulement 2 heures qui s'est déroulé le 17 décembre à l’Assemblée nationale, son examen a été reporté en janvier.

Nous apprenons aujourd'hui que les discussions qui devaient reprendre le 15 janvier sont reportées sine die. Elles n’apparaissent plus à l’ordre du jour de l’Assemblée, fixé par le gouvernement jusqu’au 25 janvier. Le texte ne devrait donc pas être examiné avant fin janvier.

Ce recul gouvernemental n'est probablement et malheureusement que provisoire : nous nous devons de rester vigilants et mobilisés. Lorsque ce texte reviendra en discussion à l'assemblée, le Groupe Socialiste auquel j'appartiens, mènera la bataille contre ce choix de société très néfaste pour son organisation sociale et humaine, avec toutes les armes dont il dispose et notamment le dépôt d'amendements et la participation active aux débats.

Néanmoins, compte tenu des majorités au parlement, il est à craindre que les amendements qui pourraient être déposés par le Groupe Socialiste ne trouvent pas une issue favorable et que ce projet de loi soit voté.

Cependant, j'espère que les débats qui auront lieu pourront convaincre définitivement les députés de la majorité encore réticents à ne pas suivre la discipline de leur groupe.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l'expression des mes sentiments dévoués.

Pierre Forgues
Député des Hautes Pyrénées

Vous aussi signez la pétition contre le projet de loi sur le site :

vendredi 2 janvier 2009

Petit conte pour baron de campagne

Il était une fois un petit oisillon fraichement sorti de l'oeuf. Il regarda autour de lui et ne vit personne, sa mère était partie chercher un ver de terre ou quelques graines pour ses petits. Alors comme toute progéniture il se mit à crier et à pialler aussi fort qu'il pu.

De plus en plus impatient de ne pas voir ses désirs matériels remplis, il se mit à crier de plus en plus et à sauter dans tous les sens. Ce qui devait arriver, arriva : Il tomba du nid. Loin du cocon douillet de plumes et de mousse fabriquée par sa maman il ne tarda pas à se retrouver transi de froid.

Dans le champ, une vache, intriguée par ses cris et tout ce bruit, s'approcha de lui. Ne sachant pas quoi faire pour l'aider, elle réfléchit, se tourna et lui lâcha la plus belle et la plus grosse de ses bouses. L'oiseau ainsi au chaud ne pourrait pas mourir et la mère oiseau pourrait le nourrir. Sûre de sa bonne action, la vache repartie. Le petit oiseau gouta aux joies de cette chaleur bien agréable jusqu'à ce que l'odeur de la bouse lui envahisse les narines. Il ne pouvait pas rester dans quelque chose qui sente aussi mauvais, aussi se remit-il à crier et à piailler de plus belle.

Un renard qui observait la scènes depuis l'éclosion de l'oeuf finit par s'approcher de ce petit oiseau bien coléreux. Il le prit dans ses pattes de la façon la plus délicate, le nettoya et le garda au chaud. Alors le petit oiseau, tout heureux, se laissa faire et attendit la suite. Il n'eut pas longtemps à attendre car le renard le lança en l'air et ne fit qu'une bouchée de lui.

Moralité :
Si vous voulez parvenir à quelque chose dans la vie, commencez par essayer la patience mais si rien ne se passe n'oubliez jamais que ceux qui vous mettent dans la merde le faisait peut être en pensant faire bien et que ceux qui vous en sortent ne le font pas toujours dans votre intérêt.

Puis il y eu 2009

Je tiens à nous souhaiter une bonne année 2009, pleine de rêves, d'imagination, de poésie et d'engagement. Ce "nous" englobe tous les hommes et les femmes qui pensent que nous pouvons, de façon collective, contribuer à l'amélioration de nos conditions et refuser que les inégalités soient un fait établi.

Alors bien sûr cela ne se fera pas en 5 minutes, et même l'année 2009 ne nous suffira pas. Il se pourrait d'ailleurs que ce chantier ne soit jamais fini, mais est ce une raison pour ne pas le commencer ?
Certains pensent qu'aller hurler avec les loups est la solution, le raisonnement de base étant que le fait qu'il n'existe pas d'autres voies nous obligent à suivre celles déjà utilisées. Je suis de plus en plus convaincu qu'il nous faut explorer d'autres voies, peut être même les créer.

Mais aucune création ne se fait sans tenir compte des acquis et des expériences des autres. Alors je vous livre cette petite citation qui fait le tour d'internet depuis quelques semaines :

I believe that banking institutions are more dangerous to our liberties than standing armies. If the American people ever allow private banks to control the issue of their currency, first by inflation, then by deflation, the banks and corporations that will grow up around the banks will deprive the people of all property until their children wake-up homeless on the continent their fathers conquered.

Thomas Jefferson (Letter to the Secretary of the Treasury Albert Gallatin, 1802)

Traduction française:

“Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis”

Thomas Jefferson (1802)