mardi 5 juillet 2011

Dans la tempête de New York

J'aime bien nos dirigeants socialistes et plus largement les dirigeants de gauche. C'est vrai de Benoit Hamon à Pierre Moscovici en passant par Bertrand Delanoé, nous avons un certain nombre de personnes d'une certaine qualité. Pour avoir tenté de prendre la parole maladroitement et naïvement face à Jean Luc Mélenchon je connais leur force de frappe rhétorique qu'un simple militant continuera et doit continuer à défier.

Je n'ai pas pris la parole sur l'affaire DSK et je ne vais pas commencer aujourd'hui. Ce qui est intéressant c'est la position de nos différents leaders et de ces mêmes dirigeants individuellement de qualité. La somme des qualités individuelles ne produit pas toujours, voire rarement, une équipe performante. En lisant la lettre de Bertrand Delanoé je n'ai pas pu m'empêcher de me demander jusqu'à quel point les militants sont oubliés. Jusqu'à quel point nos élites, comme il est de bon ton de les appeler, sont désormais loin de la réalité quotidienne.

"Et maintenant ? C’est le temps de l’examen de conscience. Car nous ne pouvons pas continuer ainsi. Une société fondée sur la rumeur et sur la précipitation n’échappe pas à la décadence. A nous tous de retrouver le sens du respect, de l’humilité, du temps. Ce qui est en cause, c’est une certaine idée de la civilisation."

 Je suis d'accord sur certains points :
  •  Oui à l'examen de conscience. Je me demande si nous ne devrions pas dans chaque section offrir un miroir à notre responsable politique en pointe. Car véritablement nous ne pouvons continuer ainsi.
  • Oui à cette idée d'une civilisation basée sur le respect, l'humilité et un certain ralentissement face à l'emballement de mise à tous les niveaux

  • Mais non cette société n'est pas fondée sur la rumeur. Elle se fonde sur les apparences et le mensonge et ces fondations sont renforcées par l'impossibilité de s'exprimer en camarades égaux dans le respect et humbles dans leurs analyses.
Nous avons le devoir de faire respecter nos bulletins de vote. C'est le sens et la force de la primaire mais plus que cela c'est le sens d'un engagement politique sur des valeurs et des principes.

dimanche 3 juillet 2011

Lettre ouverte aux candidats à la primaire socialiste

Les primaires sont lancées. Nous sommes nombreux à les avoir voté en tant que militants socialistes. Comme nous avons voté pour la mise en place du mandat unique, comme nous avons demandé, toutes motions confondues une réelle reprise du travail au sein du Parti Socialiste pour une alternative réelle et majeure. Une entrée dans le 21ème siècle réussie et porteuse d'avenir.

A l'heure du dépôt des candidatures et avant le premier tour de vote il m'a semblé important de prendre position. Pas pour l'un d'entre vous. Pas encore, je suis un militant qui attend les idées pas un groupie qui suit aveuglément son maitre. Un socialiste est par essence un homme ou femme libre qui ne peut accepter d'être enfermé par les charmes ou la superficialité de l'apparence. Un militant n'a pas de prétention à devenir ministre et n'a pas besoin de faire allégeance, il a un idéal qu'il défend

Les élections de 2012 ne sont pas un concours de positionnement en attendant des jours meilleurs. Cette stratégie nous a conduit dans le mur pour 2002 et 2007. Si le Parti Socialiste perdait seul son bénéfice au dépend d'Europe Ecologie Les Verts ou du Front de Gauche cela ne m'inquiéterait pas autant. C'est le Front National qui prospère sur nos erreurs. Il y a plusieurs façons de gagner un match de rugby et notamment en marquant des essais ou en transformant les pénalités. La première méthode demande un collectif synchronisé pour un objectif commun, la deuxième méthode consiste à prospérer sur les erreurs de l'équipe adverse.

J'ai pris position pour permettre que les Primaires soient organisées dans notre section avec sérieux et convivialité. Le vainqueur pourra compter sur ma modeste contribution à la réussite de notre victoire mais il est désormais acquis pour moi et pour de nombreux autres que les erreurs de 2002 et 2007 appartiennent au passé. Une partie de l'équipe de ces deux échecs est encore en place. Elle prétend pouvoir tenir compte de l'expérience passée. Elle prétend être mieux aguerri que l'ensemble des militants qui ont eu la chance de ne pas passer par l'ENA. Il n'est pas envisageable qu'elle trouve la moindre excuse à une troisième défaite.

Nous voulons plus de justice sociale pour ceux qui nous entoure et qui souffrent du chômage ou de la maladie et dont le gouvernement actuel augmente la précarité et la difficulté. Nous voulons une Europe qui permette l'émergence d'un vivre ensemble moderne et créateur d'initiatives culturelles, professionnelles et sociales.

Le défi est immense et vous acceptez de le relever en étant candidat. La popularité et les sondages ne sont pas tout, la pertinence et l'imagination doivent être à l’œuvre et se comprendre aisément dans un projet pour tous. Il n'y a plus de places et il n'y aura plus de places pour les calculateurs, pour les individualistes et pour les mondains. Nous voulons être fiers de découvrir notre carte de militant parce que les hommes et les femmes qui nous représentent sont estimables et exemplaires. Nous voulons vivre un grand changement !