jeudi 31 décembre 2009

Un sommet mais toujours pas de chemin...

Le choix de prendre position avant que les choses n'arrivent, avant que les événements ne se produisent est une habitude de ma démarche. Je sais que cette idée paraît naturelle à tout nos contemporains mais ne va pas de soi pour la plupart des membres en charge de la gestion internes et autres élus des différents partis en exercice. On ne peut pas se partager le gâteau et prendre des risques ! Ce calcul à court terme, je continue en 2010 à le dénoncer de façon systématique.

La prise de position est un risque, une occasion d'affronter ses idées au monde et de se voir désavouer ou encenser à tort ou à raison. J'ai pu constater combien il est confortable pour quelques uns de se positionner systématiquement du coté de la pensée dominante et combien les mêmes qui appellent à se déterminer peuvent apporter leur soutien à ces mêmes décideurs insipides et sans saveurs.

Les militants ont les dirigeants qu'ils méritent puisqu'ils les désignent. C'est la même chose pour les pays. En désignant des dirigeants aussi peu convaincus de la nécessité d'une Europe forte et cohérente nous ne pouvons nous attendre à des décisions d'envergure par ces mêmes hommes qui en manquent cruellement.

C'est pour cette raison que j'aurais aimé être désavoué par les décisions de Copenhague. Car une prise de décision ambitieuse nous aurait montré que l'Amérique n'est pas dépendante des fonds chinois qui ont renfloué son économie, que l'Europe est une réalité politique prenant un second souffle dans son ambition et que les pays autrefois du Tiers Monde, aujourd'hui en développement, mais toujours dans la merde, avaient un espoir à offrir à leur population en tissant de nouvelles relations avec leurs anciens colonisateurs.

Pour résumer, un désaveu de mon analyse sur le sommet de Copenhague m'aurait convaincu que nous étions rentrés dans le XXIème siècle. Mais le Xxème siècle lui non plus ne se voit pas vieillir, il croit qu'il existe encore. Il continue à nous brider pour ne pas donner la place à son successeur. Mais celui-ci attend car il sait que les 2 prochaines années lui donneront les moyens de s'exprimer. Il nous reste à choisir la façon dont se fera cette arrivée.

lundi 7 décembre 2009

Un sommet ? Et quel chemin ?

Le sommet de Copenhague ne changera pas notre monde. Cet espoir qui fait les gros titres de l'ensemble de la presse mondiale est vain. Quelque soit les interprétations nationales et partisanes pour montrer la valeur de leur champion, ce sommet n'est pas le début, dans le meilleur des cas il serait une fin mais il ne sera même pas cela.

Le modèle néo-libéral s'effondre, dans sa chute il n'a pas entrainé la fin de l'idéologie qui le porte. La succession de bulles financières continuera et pour certains les enjeux durables ne sont que spéculations supplémentaires. La fluctuation des prix des céréales est la traduction de ces spéculations et n'est que le sommet de l'iceberg. L'achat de terres cultivables, la main basse sur l"eau par des sociétés privées et des banques.

Le sommet de Copenhague ne mettra pas fin à cette spirale sans fin du modèle néo-libéralisme. La mise en place d'une taxe verte sur les transactions financières ne verra pas le jour à Copenhague. Ce sommet n'a pas de visée sur le prochain millénaire, il n'a même pas l'ambition de voir l'humanité survivre à ce siècle. C'est pour cette raison que je suis aujourd'hui convaincu que les trente millions de chômeurs européens de 2015 n'ont rien à attendre du sommet Copenhague.

Mais nous devons nous rappeler que nous avons une responsabilité envers ces travailleurs. Ils ne l'oublieront pas. La croissance verte, l'égalité hommes-femmes n'ont pas de place dans le système actuel. Ce n'est pas une simple adaptation du système qui est nécessaire. C'est bien plus que cela.