mercredi 28 mai 2008

Et si nous étions à la hauteur ?

Tous les prétendants nous l'ont annoncé. Ce sera un grand congrès, en tout cas c'est un congrès important, ou du moins il faut qu'il le soit, mais il faut se mettre au travail quoiqu'il arrive. Bref on est pas sorti de l'eau, mais on veut pas se noyer tout de suite.

Du coup, la course aux écuries est lancée, mais elle ne séduit plus les militants. Pour la première fois je vois des alignements qui ne sont plus automatiques, dans les discussions les chèques en blanc sont de plus en plus rares. J'écarte bien sûr les grands écarts un peu suspects auxquels nous pouvons assister aussi.

C'est donc une responsabilité collective que l'on veut nous faire porter pour éluder tous les coups bas. Il nous appartient donc, en tant que militants d'être à la hauteur de ce rendez vous et d'assumer collectivement notre responsabilité personnelle dans les choix à venir.

Demain la première pierre passe par le vote de la déclaration de principes.

samedi 17 mai 2008

La déclaration de principes 2008

La nouvelle déclaration de principes du Parti Socialiste a été présenté aux militants pour commentaires, remarques et autres propositions. Le délai de travail est bien court et nous savons tous qu'il s'agit là du cadre dans lequel évolueront les prochaines contributions qui aboutiront aux motions.

C'est après son adoption que les choses devraient s'accélérer. Ségolène Royal propose ainsi 10 questions pour un congrès "utile et serein" et Bertrand Delanoë nous appelle à un "Grand congrès" dans la clarté, le courage et la créativité. Viendront d'autres propositions tant la liste de nos talents est nombreuse au Pati Socialiste.

C'est donc entre militants que nous avons, hier soir, regardé attentivement cette déclaration de principes pour les sections du plateau. Un débat riche et interessant dont voici les principales remarques :
- La laïcité mérite d'être inscrite dans le préambule de la déclaration. Elle demande aussi de notre part une attention constante et un combat permanent pour ne jamais considérer cet acquis comme découlant de soi mais comme une garantie de nos libertés, égalités et de la fraternité qui a plus que jamais besoin d'être soutenue. Une question que Bernard Plano, maire de Lannemezan nous a invité à creuser et ainsi continuer de faire vivre cette laïcité.
- Il nous a manqué un affichage sur la formation tout au long de la vie et l'héritage de Condorcet.
- L'aménagement du territoire n'est plus là non plus. Alors bien sûr les grands projets d'industrialisation centralisés ne sont plus pertinents mais la question entre le monde urbain et le monde rural est une question que nous devons aborder.
- Roger Pham, premier adjoint de Lannemezan, s'est étonné avec nous de l'absence de la prise en compte du système boursier et de ses dérives.

La déclaration de principes est une base, un cadre. Il sera ensuite possible de donner dans les motions une place plus forte et concrète à ses différents points. Cela fera partie des différences et du débat pour faire émerger un nouveau socle idéologique pour la gauche.

mercredi 14 mai 2008

L'heure de l'engagement

L'entrée dans un parti politique est une démarche personnelle qui doit faire correspondre cet engagement à des convictions. Cette démarche peut prendre des formes variées : supporter d'un candidat, défenseur de certains interêts, don de soi, ambition personnelle, souhait de construire une reflexion.

Mais ces formes diverses arrivent de temps en temps face à des obstacles qui peuvent mettre un terme à l'engagement. Que la personne désignée ne soit pas élue et le supporter disparait, que les intérêts soient atteints et l'intéressé redevient l'égoïste qu'il n'a cessé d'être, que la carrière soit arrêtée et l'ambitieux deviendra dépressif. Il ne reste dans ce cas là que les personnes qui ont des convictions solides qui les portent plus loin qu'eux même.

Il y a pourtant une méthode pour les décourager, c'est l'apathie. Il suffit de les endormir, doucement, gentiment mais sincèrement. A l'heure du réveil ils sont alors déçus des autres mais surtout déçus par eux même de ne pas avoir été au rendez vous.

Je ne veux pas me réveiller au lendemain du congrès du Parti Socialiste avec cette sensation. Le temps de l'engagement réel a sonné. Chacun sait ce qui a été fait depuis le dernier congrès. Chacun sait qui a fait ou n'a pas fait ce qu'il avait à faire durant ces 3 ans. Il n'y a plus de prolongations possibles.

mardi 6 mai 2008

De l'ignorance à l'exhibitionnisme


A la veille du 8 Mai, Pierre nous envoie depuis la Pologne un témoignage de sa visite dans les camps de l'horreur. Un devoir du souvenir plus que jamais nécessaire.

L’histoire de l’humanité s’est fondée sur des luttes de pouvoir et d’idéologies entres les hommes. Il me semble que face au pire le devoir de mémoire est fondamental, c’est peut être lui qui pourra éviter les récidives. Mon passage a Oswiecim plus connu sous le nom d’Auschwitz a été l’opportunité de toucher, sentir et voir ce que certains remettent en question. Pour tout individu qui considérerait cette partie de l’histoire comme un simple détail, il est utile de lui rappeler que le détail se chiffre à six millions d’hommes !

Face à la haine et la bêtise notre devoir est de rester un peuple aux yeux ouverts qui n’oubliera pas, le borgne restera à sa place.

A l’opposé de cette position ma découverte des camps a été marquée par le comportement de certains visiteurs posant avec tristesse factice devant du barbelé rouillé. Que dire de l’attitude de ces jeunes Israéliens drapeaux en main, maquillés aux couleurs du pays, suivis par photographes et caméramans, est il nécessaire parader dans un lieu comme celui là ?

Il est vrai que beaucoup de juifs ont été victimes du nazisme, mais n'oublions pas tous ceux qui ont fait partie de ce triste voyage : athées, catholiques, tziganes, homosexuels et opposants de toute sorte. Je ne suis pas un donneur de leçons, je me pose juste quelques questions dans ce monde en mouvement. La chose dont je suis sûr c’est que ce qui s’est passé il y a deux génération est avant tout l’extermination de l’Homme par l’Homme et c’est de ça dont il faut se souvenir.