samedi 20 juin 2009

La leçon n'est jamais apprise (4) Suite et fin

Quelles sont les attentes des militants depuis ces 10 dernières années ?

Je termine le bilan les Européennes sur ce dernier point car je crois que vous aurez largement de quoi le compléter, l'amender et le commenter. Combien de temps allons nous accepter de lire ce genre d'intervention à un Conseil National : "Ce n’est pas la première fois que l’on vit un moment difficile, mais je crois que celui-ci l’est particulièrement." Henri EMMANUELLI - Conseil National 7 juin 2009

Je ne veux pas fixer l'attention sur le Président du Conseil Général des Landes, député de la 3eme circonscription des Landes car ils sont nombreux à pouvoir illustrer cette position mais il a complété son intervention :
"Si on pouvait avoir, pour l’avenir, puisqu’il faut se renouveler, se refonder, des habitudes de travail un peu plus sérieux, cela me conviendrait assez bien, même si je ne suis pas forcément le plus studieux." Henri EMMANUELLI - Conseil National 7 juin 2009

Il y a 10 ans je découvrais le monde ouvrier, celui de l'usine, celui des Forges. De mon Périgord natal les usines s'étaient enfuies il y a bien longtemps et la petite usine locale textile ne portait pas les mêmes luttes. Je découvrais aussi les militants du Parti Socialiste et les dirigeants. Lionel JOSPIN était Premier ministre avec une coallition PS - PCF - Verts qui nous donnait l'impression que 2002 signerai le retour d'une Gauche Moderne. Laurent FABIUS a d'ailleurs fait une définition de cette Gauche Moderne, lui qui est le premier à avoir parlé de rénovation du Parti Socialiste, dont les plus prestigieux défenseurs sont guidés par un conservatisme qui interroge sur leur cohérence politique et que sera candidat à la candidature pour la présidentielle durant les 3 prochains rendez vous nationaux.

Après 2002 et l'autisme des dirigeants sur les remontées des sympathisants j'ai bien compris que la case suivante serait la prise de pouvoir de Nicolas Sarkozy et que les valeurs qu'il défend devraient être combattu de plus en plus fortement. J'ai donc fini par franchir le pas de l'engagement militant et je remercie la section de Cahors de son accueil. La première des choses que nous attendons depuis trop longtemps ce sont des élus qui acceptent la remise en cause de pratiques dépassées pour faire avancer le Parti, retrouver le sérieux d'un parti ayant la prétention de gouverner la France.

Car de plus en plus la méthode de gestion sarkozyste fait école dans nos rangs. Les réunions de travail avec les élus de gauche en général et du Parti Socialiste en particulier ne sont pas des exemples de partage de décision et de respect de la pluralité. La seconde chose que nous considérons incontournable c'est d'avoir des élus possédant une éthique personnelle au dessus du lot.

Cet autisme que j'évoquais précédemment est encore plus fort lorsque l'on cherche la faute chez les militants et les sympathisants. A ne plus les écouter, à vouloir courir après le maintien d'un Parti d'élus on finit par se planter. Il ne s'agit pas que de rendre des comptes aux militants, il s'agit aussi de prendre le temps d'être avec eux, il s'agit de convivialité, il s'agit de considération. On ne peut pas débarquer à la fin d'une réunion pour donner 3 consignes de votes et repartir. Sinon les gens ne se lèvent plus pour aller voter.

Cette leçon ne doit plus être répétée. Les élections régionales sont pour l'année prochaine, il faut donc que nous exigions dans toutes les sections que :

Les dysfonctionnement de cette campagne des Européennes 2009 ne soient pas reproduits : Clarté dans la désignation des candidats, clarté dans les alliances proposées, mise en place d'un Manifesto des Régionales.

Montrons que le Parti Socialiste est capable de se renouveler. L'émergence de nouvelles candidatures doit réellement être favorisées. nous devons assumer les exigences du mandat unique et nous devons être clairs sur les alliances que nous proposerons aux Verts, au PCF et au Parti de Gauche.

Répondez à nos exigences de militants. Ne venez pas nous raconter la même petite histoire pour nous expliquer que l'on ne peut pas faire autrement. Assumez de ne pas vouloir faire autrement et quittez la place. Par contre si vous restez, donnez nous l'occasion de nous retrouver autour de vous sans distinction de clubs, de motions ou de groupes.

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