dimanche 6 avril 2008

Les contributions pour le Congrés

J'ai pris le temps de lire un petit peu sur le sujet avant d'écrire un article sur ce qui va rythmer notre vie politique interne jusqu'au mois de novembre. Un débat dont les répercussions sont d'autant plus importantes qu'il s'agit de la ligne que suivra le Parti Socialiste pour les prochaines années et son entrée dans le XXIème siècle. Voyons donc quelle est la situation actuelle et ses conséquences sur les attentes des militants et des citoyens français.

L'absence de lignes claires permet la profusion de candidature, alors que certains veulent réduire le débat à un pour ou contre Ségolène Royal, d'une certaine façon dans la suite de l'élection présidentielle, c'est une première question de fond qui est posée : le candidat au poste de 1er secrétaire en 2008 doit il se positionner comme candidat à l'élection de 2012 ?
On comprend mieux les volontés de personnaliser le débat car certains camarades n'ont pas encore écarté définitivement la possibilité qu'ils puissent revenir pour porter nos couleurs à la présidentielle mais ils se trouvent actuellement en difficulté pour incarner cette ambition. Le véritable constat, peut être le seul que je partage avec Lionel Jospin dans son livre sur la présidentielle de 2007, c'est que nous n'avons pas travaillé, que nous n'avons pas une capacité à assumer le pouvoir sur une orientation nationale et internationale réellement novatrice et capable de représenter une alternative crédible.

Ségolène Royal propose de préparer une contribution selon la méthode qu'elle a initié aux présidentielles, par le mode participatif. Je ne vais pas lui reprocher d'être fidèle à ses idées, ni sa méthode. Je me suis amusé à voir combien les détracteurs de la candidate perdante en 2007 ont utilisé la méthode durant les élections municipales. Il est intéressant de voir que d'autres, toujours par soucis de cohérence dans leurs engagements ont même décliné le principe en réunions d'appartement comme nous l'avons fait à Lannemezan.
Quelles réactions à cette démarche : Ségolène Royal ose proposer des choses ! Quel toupet, elle n'attend pas ses détracteurs. Vraiment quelqu'un qui souhaite de l'innovation, de l'action et du travail n'a pas sa place au Parti Socialiste. Ceux là n'entendent ils pas la même chose que moi de la part des militants : nous voulons débattre, comparer, amender, bref se mettre en action. Et dans la rue que nous dit on ? On nous demande pendant combien de temps nous allons accepter de laisser l'UMP et Nicolas Sarkozy détruire le service public, vendre la France en morceaux selon des intérêts partisans et déroutants.

Alors vous attendez maintenant que je vous annonce mon positionnement. Je ne peux pas avoir écrit tout cela sans avoir à mon tour des ambitions personnelles. Je reste fidèle à mes positions des deux dernières années, j'ai toujours été volontaire pour participer aux débats, je crois à l'intérêt d'un débat interne à la condition qu'il soit respectueux et qu'il permette l'émergence de propositions. Je crois surtout qu'il s'agit d'une occasion pour nous tous, militants, de prendre désormais nos responsabilités : accepterons nous une nouvelle synthèse molle ou aurons nous le courage de nos espérances ?
Dans ce contexte ceux qui ne proposeront que des alliances conservatrices de circonstances n'auront pas mes faveurs et je continuerais à les interpeller sur leurs contradictions. Ceux qui ouvriront leurs portes au débat, qui accepteront la confrontation pour l'élaboration de vraies stratégies mériteront d'être écoutés pour ensuite les suivre. Il nous faut des rassembleurs certes mais je ne veux pas que le Parti Socialiste offre le spectacle de rassembleurs d'intérêts personnels mais bien un engagement à porter une vision commune des orientations futures et à faire respecter les règles qui sont les nôtres.

L'heure n'est plus aux leçons données sous couvert d'une expérience dont on connait aujourd'hui les résultats. Il s'agit d'assumer clairement son positionnement au sein du Parti Socialiste, qui peut mener jusqu'au départ vers d'autres familles politiques ou la recomposition complète de l'ensemble de la gauche.

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