mardi 15 juillet 2025

Accélérer la transition écologique par la formation : 5 leviers d'action essentiels

 🌱 Accélérer la transition écologique par la formation : 5 leviers d'action essentiels

Dans un contexte de bouleversement climatique, économique et social, la transition écologique ne peut plus attendre. Mais pour qu’elle devienne une réalité concrète dans nos territoires, nos entreprises, nos métiers, la formation professionnelle doit jouer un rôle central. Encore faut-il qu’elle soit repensée, adaptée, et pleinement soutenue.

Voici les 5 leviers majeurs que nous identifions aujourd’hui pour faire de la formation un moteur de transformation écologique et sociale.


1. Mobiliser les décideurs : briser l’immobilisme

La transition écologique impose une refonte de nos modèles économiques. Pourtant, nous faisons face à une demande ralentie, des décisions retardées, et un risque croissant d’inaction.

Il est urgent de sensibiliser les décideurs aux conséquences concrètes de la transition : elle touchera les emplois, les compétences, les filières. Mais ne rien faire, c’est exposer notre économie à des risques encore plus graves : désadaptation, exclusion, pertes massives d’employabilité. Le risque de l’inaction est un levier puissant pour provoquer un sursaut collectif non contrôlé et incontrôlable.


2. Relancer le dialogue social sur la transition

Le dialogue social, qui a longtemps structuré les grandes évolutions professionnelles, est aujourd’hui trop souvent en panne.

Pourtant, c’est autour de la table que doivent se jouer les ajustements de demain : adaptation des métiers, sécurisation des parcours, anticipation des besoins. Nous appelons à réactiver réellement les échanges entre partenaires sociaux, notamment autour des transformations liées aux enjeux environnementaux.


3. Transformer massivement l’offre de formation

Aujourd’hui, les formations liées à l’écologie restent trop souvent générales, abstraites ou déconnectées des réalités métiers. Il faut une approche beaucoup plus ancrée dans le concret.

👉 Pour un acheteur, la transition, c’est penser approvisionnement local, matériaux durables, économie circulaire.
👉 Pour un logisticien, c’est optimiser les flux pour réduire l’impact carbone.

Chaque métier doit intégrer les enjeux écologiques dans ses référentiels. Cela implique de former les formateurs, de rénover les contenus, et de rendre les dispositifs capables de déployer ces formations à grande échelle.


4. Professionnaliser les parcours et co-construire les critères

Les critères actuels intégrés aux cahiers des charges de la formation environnementale sont souvent mal adaptés.

Il est temps de co-construire des critères pertinents, opérationnels et reconnus, en réunissant autour de la table les branches professionnelles, les acheteurs, les financeurs, les organismes de formation. Ces critères doivent guider les financements, orienter les appels d’offres, structurer l’offre.

La future révision régionale des politiques de formation pour assurer le renouvellement des générations en agriculture pourrait être un moment clé pour intégrer ces critères.


5. Orienter vers les emplois et formations de la transition

Enfin, pour que la transition réussisse, il faut accompagner les personnes : les jeunes, les demandeurs d’emploi, les salariés en reconversion. Cela passe par une orientation active vers les métiers d’avenir, mais aussi par un rééquilibrage des financements publics.

Cela suppose de former les professionnels de l’orientation, de produire des données fiables sur les besoins, et de renforcer l’alignement entre les acteurs de la formation, de l’emploi, et du développement durable. 


🛠️ Et maintenant ?

Nous avons les idées, les outils, les institutions. Ce qu’il faut désormais, c’est une volonté collective pour enclencher un vrai changement d’échelle.

🎯 Former massivement, transformer concrètement, piloter territorialement, et travailler ensemble : voilà les clés pour une transition écologique juste, ambitieuse et durable.


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