samedi 23 janvier 2010

L'âge du Capitaine ?

La question des retraites est de nouveau sur le tapis. Les analyses sont diverses mais peu posent réellement les termes du débat. Les analystes de tout poil interviennent et font quelques fois des raccourcis dans un sens ou dans un autre qui ne facilitent pas la compréhension. On ne peut pas se permettre des raccourcis sur ce sujet, surtout lorsque vous êtes économiste et de gauche, car c'est de vous que l'on attend la meilleure pédagogie.

Cette question de retraite sera pour moi toujours lié à un souvenir. Le souvenir de ce grand homme, que tout le monde ne cesse de trouver formidable depuis le début d'année, qui a annoncé brillamment, du haut de son grand génie et de sa vision historique, qu'il ne traiterait pas le problème en 1999 alors qu'il avait commandé moult rapports mais qu'il attendrait 2002. Il y a beaucoup de choses favorables à retenir du mandat de Lionel Jospin et elles doivent être défendues mais les électeurs de gauche n'oublieront jamais l'inversion du calendrier des élections présidentielles et législatives (surtout quand vous avez une culture républicaine parlementaire), la non gestion du dossier des retraites et l'arrogance générale qui mena au résultat de 2002.

Je sais qu'il est interdit d'évoquer ce genre de choses en public et que ce n'est pas bien de taper là où cela fait mal. Mais combien parmi vous souhaite de nouveau reproduire le Congrès de Reims ?

Le problème des retraites est le problème du financement des retraites. Ce système doit il être par répartition ou non ? Demandez aux enseignants canadiens ce qu'ils pensent des fonds de pension qui ont disparu, avec leur argent, durant la crise. Il existe des libéraux pour défendre encore ce système. Il faut bien qu'il reste des imbéciles quelque part.

Le maintien de notre système de solidarité se pose pour les prochaines années, faute de ne pas avoir été géré hier. La défense de ce système et les propositions qui en découlent doivent donc être réalisées dans un contexte bien spécifique. La discussion et les débats avec les partenaires sociaux sont incontournables. L'exigence de la représentation de ces derniers l'est aussi et l'effort doit être fait pour permettre d'augmenter le nombre de travailleurs syndiqués.

Les deux derniers années nous ont clairement montré où été passé notre argent et de quelle façon il est possible de débloquer des sommes astronomiques pour maintenir un type de système. Il n'y aura pas de consensus national sur la question. Le Parti Socialiste se doit d'avoir une ligne claire, partagée et débattue en son sein et de tout mettre en oeuvre pour la défendre. Mais cela revient à refaire travailler nos méninges.

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