mardi 3 novembre 2009

Mon regretté voisin

C'est le hasard de la vie et de l'actualité. Il y a des nouvelles qui vous surprennent et vous donne envie de rentrer à la maison. Comme si la nouvelle concerné un lointain cousin, un parent éloigné dont on apprend la disparition. Ce n'est pas de la tristesse, c'est un sentiment de vide, un manque.

Il y a des nouvelles que l'on croit si improbables que l'on oublie que nous ne sommes que des hommes et des femmes et que nous retournerons poussière. Même le titre d'immortel ne vous met pas à l'abri de la réalité.

Je possède depuis ma formation d'animateur socio-culturel deux livres considérés comme fondamentaux pour les travailleurs sociaux, pour les acteurs politiques, pour les acteurs au sein de la cité : Le Fossé des Générations et Tristes Tropiques. Hannah Arendt et Claude Lévi Strauss. Je ne les ai pas lu pendant 10 ans, par défi, par flemmardise, pour mille raisons dont aucune n'est valable.

La semaine dernière j'ai attaqué Le Fossé des Générations et j'ai découvert la modernité d'une oeuvre qui a plus de 30 ans. Je me suis promis de lire l'oeuvre suivante dans la foulée et ce soir j'apprends que Claude Levi Strauss n'est plus. Celui dont je fut le voisin anonyme depuis mon arrivée en Côte d'Or est parti. Je vous laisse sur un des ses derniers entretiens apprécier la franchise de son constat :



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