vendredi 14 novembre 2008

Construire un monde à donner

L'actualité récente aurait justifiée d'avoir bien des articles sur ce blog. L'actualité du Parti Socialiste pouvait nous donner bien des occasions d'échanger sur des choses aussi fondamentales que la définition du mot libéral, le prix des adhésions, les combinaisons possibles. J'ai d'ailleurs laissé quelques commentaires sur les blogs de camarades qui ont, eux, choisit, de façon plus ou moins réussie, de nous faire partager leurs analyses, leurs sentiments et leurs questionnements sur tous ces évenements.

Je souhaite aujourd'hui apporter ma contribution à l'analyse de l'élection de Barrack Obama, et à l'ouverture du Congrès de Reims. Ne vous inquiétez pas ces deux choses ne sont pas pour moi de la même portée mais elles méritent tout de même de prendre le temps de la réflexion.

Vous avez surement remarqué que les articles de ce blog ont complètement passés sous silence les élections américaines. Par manque de temps tout d'abord, nous avons tous des choix à faire, entre notre famille, notre travail et notre engagement. Chacun se fixant ses priorités et l'ordre de préférences dans ces trois points. J'ai estimé et j'espère pouvoir longtemps conserver du temps pour mes proches. Mais ces trois choses se nourrissent mutuellement.
C'est aussi par habitude de ne pas hurler avec les loups et de ne pas apprécier l'attitude de supporter en politique. Je ne vois pas l'intérêt de prétendre faire la campagne de candidats dans un pays que je connais bien mal et qui a toujours su m'émerveiller et me faire trembler dans ses choix et ses comportements. Mais j'ai apprécié les différents reportages sur la société américaine et sa complexité.

Comme je n'avais pas commenté la campagne et comme je n'avais pas évoqué mon intérêt sur ce sujet j'ai laissé à d'autres l'opportunisme de se rallier au vainqueur le lendemain du résultat des urnes et n'ayant aucune preuve à donner de mon engagement pour la liberté, l'égalité ou la fraternité je n'en éprouve ni remords, ni regrets.

Il s'est pourtant passé quelque chose pour nous qui avons vécu les attentats du World Trade Center en direct sur nos téléviseurs, les manigances de l'administration Bush pour envahir l'Irak sur un mensonge, la pendaison de Saddam Hussein. La fin du XXème siècle nous a laissé l'image du monde au bord du gouffre. Voilà donc l'héritage que l'on nous confiait, un monde de haine et de barbarie avec un modèle économique vicié et l'idée qu'au delà de tout cela rien n'était possible. L'élection de Barrack Obama ne nous aménera pas le sauveur que certains aimeraient avoir, enfermés dans leurs réflexes judéo-chrétiens de la fin du monde et du messie sauveur. Cette élection nous apporte la preuve que tout peux arriver, tout peux changer. Tout dépend de ce que nous souhaitons laisser à notre monde.

Vous allez donc me dire que par rapport à tout cela la préparation et la tenue du Congrès de Reims est bien en dessous des enjeux que je viens d'évoquer. Alors je vous propose d'adopter la même posture. Nous devons résister à la tentation de rentrer dans des postures stériles, nous devons être les observateurs de la suite des rencontres. Nous avons laissé nos ainés prendre leurs responsabilités en espérant que leur expérience serait à la hauteur des enjeux. Nous leur avons donné notre confiance pour qu'ils poursuivent la construction d'une nouvelle voie pour ceux qui sont mis sur le coté, pour nous, pour nos enfants.

Fidèle à cette idée que chacun devra assumer la responsabilité de l'avenir à la hauteur de ses choix et de ses décisions, j'ai entamé depuis le mois de juillet une démarche que je compte poursuivre avec ceux qui se reconnaitront dans ce projet :

- Offrir à tous les camarades ayant des ambitions ou des responsabilités de se retrouver pour construire ensemble un corpus idéologique à proposer à tous les camarades.
- Maintenir le contact avec toutes les sensibilités du Parti Socialiste sur notre territoire et avec tous les représentants des forces de gauche.
- Etre force de proposition et convaincre par l'action que les choix politiques de chaque individu n'est pas la même chose entre gauche et droite.

Les résultats de cette démarche sont encore faibles mais je crois que nous sommes en train de nous préparer efficacement aux enjeux à venir. Le Congrès de Reims et les décisions au sein du département ou local ne sont que le début pour nous qui croyons avoir quelque chose à transmettre aux autres. Pour ceux qui en font des enjeux de pouvoir personnel et des occasions de satsifaire leur égo c'est le début de leur fin. Nous n'oublierons jamais que tout est possible pour ceux qui le veulent. Ce n'est pas simple, ce n'est pas toujours agréable mais c'est possible.

1 commentaire:

delavant a dit…

Force est de constater que le duel Barrack/McCain a tenu les médias en haleine jusqu'au 5 novembre juste avant de basculer sur le vote du 6.

Obama c'est mieux que Bush/McCain, c'est sûr, mais les forces de l'argent sont encore très puissantes au USA, alors on verra.

Au congrès PS de Reims et ce jusqu'au 20 et 21 : on retrouve les mêmes lignes de fractures:
- le christique / le laïque
- le populo / l'élitisme
- les jeunes / les vieux
- les défavorisés / les aisés
- etc ..

si Hamon(C), on considère que c'est l'aile PC du PS;

Aubry-Delanoé (D+A) c'est l'UMP du PS : conservatisme et continuité réelle avec Fabius, Jospin, Dsk, Vaillant, ...

Une seule possibilité pour tout casser et refaire un grand parti de gauche: c'est la motion E.