mercredi 19 août 2015

Regarder le Parti Socialiste, tel qu'en lui même

J'ai souligné régulièrement dans ce blog la responsabilité du militant à accepter, ou non, les orientations proposées et l'importance de garder en notre sein une discussion, un contact. Les chiffres publiés en 2015 par la presse sur le nombre des militants au sein du Parti Socialiste devraient faire réfléchir. 

Une situation que j'avais évoqué dans un précédent article sur ce blog : Militants ou supporters.

"Nous sommes trop dans l'entre-soi, reconnaît lui-même le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, jeudi 21 mai 2015 dans Le ParisienNous sommes coupés des préoccupations quotidiennes des Français. Il faut que les militants socialistes se tournent vers les Français, et arrêter de se regarder le nombril."

Il est en effet curieux de voir que les réflexions qui pourraient se compléter ou faire naître de nouvelles solutions par la coopération sont incapables d'émerger. Le blocage est-il idéologique ou lié aux personnes ? Je ne sais pas si il faut avoir fait l'ENA pour comprendre que cela ne mène à rien ? Les chiffres le démontrent cette fois. Toutefois Jean François Cambadélis commet une erreur en demandant aux militants socialistes de se tourner vers les français. Ce sont les cadres et élus actuels du Parti Socialiste qui doivent réaliser cet effort.

Les distances sont encore plus fortes et plus dramatiques lorsqu'elles ont lieu au niveau local. Les mairies, conseils départementaux et conseils régionaux pilotés par des équipes de gauches et des président(e)s socialistes ne doivent pas pouvoir se replier sur leurs territoires comme les petits vassaux d'une noblesse imitée. Ils doivent être au contraire les laboratoires d'application des stratégies et de la pensée socialiste.

Cette interrogation des pratiques doit être menée par le Parti Socialiste si l'on ne veut pas que d'autres réalisent ce travail et en tire des conclusions qui amènent encore plus de doutes dans les têtes de nos concitoyens. Il existe aujourd'hui une voie compliquée et fragile à emprunter. C'est la voie de la coopération et de la coproduction. Elle n'est pas la plus claire pour les ambitieux animés par des plans de carrière et autres passionnés de stratégie personnelle stérile. Elle est la voie qui maintiendra la flamme de la République allumée et qui éteindra la flamme de la haine de l'autre.

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